Ronan Augé le cascadeur

Crédit photo Pictures Races of Bikes

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Ronan Augé a obtenu dimanche dernier son meilleur résultat dans la catégorie Juniors lors de la Bernaudeau en terminant sur le podium (voir classement). “C’est une course que j’attendais avec impatience. C’était mon premier objectif de la saison. J’ai réussi à prendre la bonne échappée derrière les trois hommes de tête. On revenait très fort sur eux mais il y a eu une neutralisation d’une heure (dûe à une grosse chute sur la course Cadets, NDLR). Ça a un peu faussé la course. Dans les deux derniers tours, on ne s’entendait plus trop, tout le monde attaquait. Même si j’ai une bonne pointe de vitesse, j’ai senti que c’était le moment d’attaquer vu qu’ils étaient fatigués. Je suis parti à 2,5 kilomètres de l’arrivée. Il ne restait plus qu’un coureur devant, je l’avais en ligne de mire mais je ne suis pas revenu“, décrit à DirectVelo le sociétaire de l’UC Nantes Atlantique.

« JE SORS UN PEU DU CYCLISME ORDINAIRE »

Le Junior 2 a commencé par le BMX à l’âge de 7 ans. “J’en ai fait pendant cinq ans. Grâce à ça, j’ai une très bonne agilité. C’est ce qui me permet de pouvoir frotter dans un peloton et d’être à l’avant. Les efforts courts et intenses me conviennent bien. Cet hiver, je faisais des sessions de BMX pour préparer le punch et les accélérations en cyclo-cross“. Il s’est donc mis à la route même si son père, l’ancien professionnel Stéphane Augé, n’était pas trop pour. “Il ne voulait qu’il y ait le « fils de ». Il avait un peu peur. Mais au final, ça se passe très bien. J’aime le surpassement et la vitesse sur la route. Je garde cet esprit fou-fou. Je fais toujours un peu de BMX, de trial et de VTT de descente. Je partage d’ailleurs pas mal de vidéos sur Instagram. C’est important pour garder mon équilibre et pour me vider la tête. Je sors un peu du cyclisme ordinaire, c’est ce qui forge mon identité, même si je me suis beaucoup calmé depuis que je suis au centre de formation“.

Originaire de Pau, le coureur qui fêtera fin avril ses 18 ans a intégré l’an passé le Centre Educatif Nantais pour Sportifs et l’UC Nantes Atlantique. “Ils nous mettent dans de très bonnes conditions avec le double projet. On peut à la fois avoir l’esprit tranquille avec les cours et performer en ayant tous les moyens nécessaires“. Sa première saison a été perturbée après avoir contracté le Covid et s’être fracturé le coccyx. Au cours de l’hiver, il a pris part à la saison de cyclo-cross en se classant notamment 4e d’une manche de la Coupe de France à Bagnoles-de-l’Orne. “Dans le vélo, je suis assez neuf. Je ne me suis jamais pris au sérieux avant d’intégrer le centre. Je ne savais pas vraiment ce que je valais en cross. Ça a été un peu une révélation. Je voudrais à l’avenir essayer de faire des saisons plus complètes“, avoue celui qui a été privé de Championnat de France après avoir été de nouveau infecté par le Covid.

« JE N’HÉSITE PAS À PRENDRE DES RISQUES, C’EST CE QU’IL ESSAYE DE M’INCULQUER »

En février, lors de ses deux semaines de vacances en février, il a effectué deux stages : un premier personnel à Pau et un deuxième à Nantes. “Sur le premier, j’étais accompagné par mon père qui m’a fait faire un peu de derrière scooter. Il me donne de très bons conseils sur la tactique. Il m’aide à avancer et à analyser mes courses. Il m’a dit que beaucoup de coureurs chez les pros avaient des regrets d’avoir loupé des courses après avoir hésité à attaquer. Ça m’est resté dans un coin de ma tête. Je n’hésite pas à prendre des risques, c’est ce qu’il essaye de m’inculquer. Ma mère aussi est un pilier et me soutient“.

Ronan Augé affectionne particulièrement les pavés, qu’il a pu découvrir fin février à l’occasion de Kuurne-Bruxelles-Kuurne. “Je suis super à l’aise dessus. Je réussissais à chaque fois à basculer avec les meilleurs même si malheureusement, j’ai loupé la bonne échappée“. Cette saison, il va viser la Coupe de France dont la première manche, la Pévèle Classics début avril, comporte justement des pavés. “Et pourquoi pas être sélectionné en équipe de France sur Paris-Roubaix ainsi que sur d’autres épreuves de la Coupe des Nations. C’est l’objectif ultime“.

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